De la place de l’homme dans la nature Ebook Tooltip

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  • Frans
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  • 05 februari 2020
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Samenvatting

HISTOIRE NATURELLE DES SINGES ANTHROPOMORPHES

LE GIBBON — L’ORANG — LE CHIMPANZÉ — LE GORILLE

Les traditions de l’antiquité soumises aux sévères épreuves de la méthode scientifique moderne se réduisent assez ordinairement à des rêves : mais il curieux de voir combien souvent ces rêves semblent être venus d’un demi-sommeil et avoir présagé la réalité. Ovide a entrevu les découvertes de la géologie : l’Atlantide est imaginaire, mais Colomb trouva le monde occidental ; les formes bizarres des centaures et des satyres n’ont d’existence que dans le domaine de l’art, et cependant tout le monde connaît des créatures qui, plus qu’eux, tiennent de l’homme quant à leur forme générale et sont cependant aussi complètement bestiales que cette moitié des combinaisons mythologiques qui appartient au bouc et au cheval. De ces êtres, qui ressemblent à l’homme, je n’ai rencontré aucune mention plus ancienne[1] que celle qui se trouve dans l’ouvrage de Pigafetta : Description du royaume de Congo[2], tracée d’après les notes d’un marin portugais, Eduardo Lopez, et publiée en 1598. Le dixième chapitre de cet ouvrage est intitulé : De animalibus quæ in hac provincia reperiuntur, et contient un passage très-court où il est dit que « dans le pays de Songan (Song ?), sur les rives du Zaïre, il y a une multitude de singes qui procurent aux seigneurs les plus grandes distractions en imitant les gestes de l’homme. » Comme ceci peut s’appliquer à presque tous les genres de singes, je n’y eusse point fait grande attention si les frères de Bry, dont les gravures ornent l’ouvrage, n’avaient jugé convenable, dans leur onzième argumentum, de représenter deux de ces simiæ magnatum deliciæ. La partie de cette gravure qui représente les singes est fidèlement copiée dans la figure 1 ; on remarquera qu’ils n’ont point de queue, qu’ils ont des bras très-longs, de grandes oreilles, et qu’ils sont à peu près de la taille des chimpanzés. Il se peut que ces singes soient le produit fictif de l’imagination de ces frères ingénieux, non moins que le dragon bipède et ailé à tête de crocodile, qui orne la même gravure ; mais il se peut aussi que les artistes aient tracé leur dessin d’après quelque description essentiellement fidèle du gorille ou du chimpanzé.

Dans les deux cas, quoique ces dessins méritent d’être remarqués en passant, les plus anciennes descriptions dignes de foi et quelque peu précises d’un animal de ce genre datent du dix-septième siècle et sont dues à un Anglais.

La première édition de ce livre extrêmement amusant, qui a pour titre Purchas his Pilgrimage, a été publiée en 1613. Là on trouve beaucoup de renvois aux relations d’un certain « Andrew Battell (mon très-proche voisin demeurant à Leigh Essex), qui servit sous Manuel Silveira Perera, gouverneur, pour le roi d’Espagne, de la cité de Saint-Paul, et qui, avec ledit gouverneur, voyagea fort avant dans le pays d’Angola. » Purchas dit encore : « Mon ami Andrew Battell, qui vécut dans le royaume de Congo » et qui « à la suite de quelque querelle avec les Portugais (dans le rang desquels il était sergent de troupe) vécut pendant huit ou neuf mois dans les bois. » De ce vieux soldat, usé par les intempéries, Purchas fut extrêmement surpris d’apprendre qu’il existait « un genre de grands singes, si l’on peut les appeler ainsi, sans queue, de la taille d’un homme, mais dont les membres ont une longueur double et une force proportionnelle, velus sur toute la surface, mais à d’autres égards en tout semblables aux hommes et aux femmes dans leur conformation physique[3]. Ils vivaient de fruits sauvages, que leur fournissaient les arbres et les bois et se logeaient pendant la nuit sur les arbres. »

Cette citation est cependant moins détaillée et moins claire dans ce qu’elle avance que certain passage du troisième chapitre de la seconde partie d’un ouvrage intitulé Purchas his Pilgrimes, publié par le même auteur en 1625 ; ce passage a été souvent cité, quoique peut-être jamais il ne l’ait été correctement. Le chapitre qui le contient est intitulé : « Aventures étranges d’Andrew Battell, de Leigh en Essex, fait prisonnier par les Portugais et envoyé à Angola, qui vécut dans ce pays et dans les régions environnantes pendant près de dix-neuf ans. » La sixième section de ce chapitre a pour titre : « Des provinces de Bongo, Calongo, Mayombe, Manikesocke, Motimbas ; des singes monstres pongo, de leurs chasses : leurs idolâtries, avec plusieurs autres observations. »

« Cette province (Calongo) confine à l’est à celle de Bongo, et au nord à celle de Mayombe, qui est à dix-neuf lieues de Longo en longeant la côte.

« La province de Mayombe est toute couverte de bois et de plantations, si touffues qu’un homme y peut voyager vingt jours à l’ombre, sans sentir le soleil ou la chaleur. On n’y trouve aucune espèce de blé ni de graine, de sorte que les habitants vivent uniquement de plantes et de racines de diverses sortes, très-bonnes, et de noisettes. Il n’y a non plus ni animaux domestiques ni volailles.

« Mais ils ont en grande quantité de la chair d’éléphant qu’ils estiment beaucoup. Ils ont aussi plusieurs espèces de bêtes sauvages, et un choix abondant de poissons. Il y a, a deux lieues vers le nord, une baie sablonneuse, le cap Negro[4], qui sert de port à Mayombe. Quelquefois les Portugais y chargent du bois de campêche. On y trouve une grande rivière appelée Banna ; dans l’hiver on ne peut la remonter à cause des vents variables qui font la mer grosse à son embouchure.

« Mais quand le soleil a atteint sa déclinaison méridionale, un bateau peut y être mis à flot, car la pluie en calme les eaux. Celle rivière est très-grande ; elle a beaucoup d’îles qui sont peuplées. Les bois sont si remplis de babouins, de petits et de grands singes et de perroquets, qu’il serait effrayant pour un homme d’y voyager seul ; il y a aussi deux espèces de monstres, qui sont communs dans ces bois et très-dangereux.

« Le plus grand de ces deux monstres est dans leur langue appelé pongo ; le plus petit engeco. Le pongo est, dans toutes ses proportions, pareil à un homme, mais sa stature est plutôt celle d’un géant que celle d’un homme, car il est très-grand. Il a une face humaine, les yeux caves et de longs poils au-dessus des sourcils. Sa face, ses oreilles et ses mains sont glabres. Son corps est couvert de poils, mais ils ne sont pas très-épais, et sont d’une couleur brune foncée.

« Il ne diffère d’un homme que par les jambes qui n’ont pas de mollets. Il va toujours sur ses jambes et porte ses mains entrelacées sur la nuque, lorsqu’il marche sur le sol. Il dort sur les arbres et se bâtit des abris contre la pluie. Il se nourrit des fruits qu’il trouve dans les bois et de noix, car il ne mange aucune espèce de chair. Il ne parle pas et n’a pas plus d’intelligence qu’une bête. Les habitants de cette contrée, quand ils voyagent dans les bois, allument des feux là où ils dorment la nuit et le matin. Lorsqu’ils sont partis, les pongos viennent s’asseoir autour du feu jusqu’à ce qu’il s’éteigne, car ils n’auraient pas l’intelligence d’en rapprocher les tisons. Ils vont de compagnie et tuent souvent les nègres qui voyagent dans les bois. Quelquefois ils tombent sur les éléphants qui viennent chercher leur nourriture auprès du lieu où ils sont réunis ; ils les battent à coups de poings, et les frappent avec des pièces de bois, de sorte que ceux-ci s’enfuient en mugissant. Les pongos ne sont jamais pris vivants, car ils sont si vigoureux, que dix hommes ne peuvent en maintenir un seul, mais on prend souvent des jeunes en tuant leurs mères avec des flèches empoisonnées.

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Inhoud

Taal
fr
Bindwijze
E-book
Oorspronkelijke releasedatum
05 februari 2020
Ebook Formaat
Adobe ePub

Betrokkenen

Hoofdauteur
Thomas Henry Huxley

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Studieboek
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1230003699263

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