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Emile Zola

"Émile Édouard Charles Antoine Zola (/ˈzoʊlə/; French: [e.mil zo.la]; 2 April 1840 – 29 September 1902) was a French novelist, playwright, journalist, the best-known practitioner of the literary school of naturalism, and an important contributor to the development of theatrical naturalism. He was a major figure in the political liberalization of France and in the exoneration of the falsely accused and convicted army officer Alfred Dreyfus, which is encapsulated in the renowned newspaper headline J'accuse. Zola was nominated for the first and second Nobel Prize in Literature in 1901 and 1902.

(Bron: Wikipedia. Beschikbaar onder de licentie Creative Commons Naamsvermelding/Gelijk delen.)"

Samenvatting

En entrant dans la chambre, Roubaud posa sur la table le pain
d'une livre, le pâté et la bouteille de vin blanc. Mais, le
matin, avant de descendre à son poste, la mère Victoire avait dû
couvrir le feu de son poêle, d'un tel poussier, que la chaleur
était suffocante. Et le sous-chef de gare, ayant ouvert une
fenêtre, s'y accouda.

C'était impasse d'Amsterdam, dans la dernière maison de droite,
une haute maison où la Compagnie de l'Ouest logeait certains de
ses employés. La fenêtre, au cinquième, à l'angle du toit
mansardé qui faisait retour, donnait sur la gare, cette tranchée
large trouant le quartier de l'Europe, tout un déroulement
brusque de l'horizon, que semblait agrandir encore, cet
après-midi-là, un ciel gris du milieu de février, d'un gris
humide et tiède, traversé de soleil.

En face, sous ce poudroiement de rayons, les maisons de la rue de
Rome se brouillaient, s'effaçaient, légères. A gauche, les
marquises des halles couvertes ouvraient leurs porches géants,
aux vitrages enfumés, celle des grandes lignes, immense, où
l'oeil plongeait, et que les bâtiments de la poste et de la
bouillotterie séparaient des autres, plus petites, celles
d'Argenteuil, de Versailles et de la Ceinture; tandis que le pont
de l'Europe, à droite, coupait de son étoile de fer la tranchée,
que l'on voyait reparaître et filer au-delà, jusqu'au tunnel des
Batignolles. Et, en bas de la fenêtre même, occupant tout le
vaste champ, les trois doubles voies qui sortaient du pont, se
ramifiaient, s'écartaient en un éventail dont les branches de
métal, multipliées, innombrables, allaient se perdre sous les
marquises. Les trois postes d'aiguilleur, en avant des arches,
montraient leurs petits jardins nus. Dans l'effacement confus
des wagons et des machines encombrant les rails, un grand signal
rouge tachait le jour pâle.

Pendant un instant, Roubaud s'intéressa, comparant, songeant à sa
gare du Havre. Chaque fois qu'il venait de la sorte passer un
jour à Paris, et qu'il descendait chez la mère Victoire, le
métier le reprenait. Sous la marquise des grandes lignes,
l'arrivée d'un train de Mantes avait animé les quais; et il
suivit des yeux la machine de manoeuvre, une petite
machine-tender, aux trois roues basses et couplées, qui
commençait le débranchement du train, alerte besogneuse,
emmenant, refoulant les wagons sur les voies de remisage. Une
autre machine, puissante celle-là, une machine d'express, aux
deux grandes roues dévorantes, stationnait seule, lâchait par sa
cheminée une grosse fumée noire, montant droit, très lente dans
l'air calme. Mais toute son attention fut prise par le train de
trois heures vingt-cinq, à destination de Caen, empli déjà de ses
voyageurs, et qui attendait sa machine. Il n'apercevait pas
celle-ci, arrêtée au-delà du pont de l'Europe; il l'entendait
seulement demander la voie, à légers coups de sifflet pressés, en
personne que l'impatience gagne. Un ordre fut crié, elle
répondit par un coup bref qu'elle avait compris. Puis, avant la
mise en marche, il y eut un silence, les purgeurs furent ouverts,
la vapeur siffla au ras du sol, en un jet assourdissant. Et il
vit alors déborder du pont cette blancheur qui foisonnait,
tourbillonnante comme un duvet de neige, envolée à travers les
charpentes de fer. Tout un coin de l'espace en était blanchi,
tandis que les fumées accrues de l'autre machine élargissaient
leur voile noir. Derrière, s'étouffaient des sons prolongés de
trompe, des cris de commandement, des secousses de plaques
tournantes. Une déchirure se produisit, il distingua, au fond,
un train de Versailles et un train d'Auteuil, l'un montant,
l'autre descendant, qui se croisaient.

Comme Roubaud allait quitter la fenêtre, une voix qui prononçait
son nom, le fit se pencher. Et il reconnut, au-dessous, sur la
terrasse du quatrième, un jeune homme d'une trentaine d'années,
Henri Dauvergne, conducteur-chef, qui habitait là en compagnie de
son père, chef adjoint des grandes lignes, et de ses soeurs,
Claire et Sophie, deux blondes de dix-huit et vingt ans,
adorables, menant le ménage avec les six mille francs des deux
hommes, au milieu d'un continuel éclat de gaieté. On entendait
l'aînée rire, pendant que la cadette chantait, et qu'une cage,
pleine d'oiseaux des îles, rivalisait de roulades.

--Tiens! monsieur Roubaud, vous êtes donc à Paris?... Ah! oui,
pour votre affaire avec le sous-préfet!

De nouveau accoudé, le sous-chef de gare expliqua qu'il avait dû
quitter Le Havre, le matin même, par l'express de six heures
quarante. Un ordre du chef de l'exploitation l'appelait à Paris,
on venait de le sermonner d'importance. Heureux encore de n'y
avoir pas laissé sa place.

--Et madame? demanda Henri.

Madame avait voulu venir, elle aussi, pour des emplettes. Son
mari l'attendait là, dans cette chambre dont la mère Victoire
leur remettait la clef, à chacun de leurs voyages, et où ils
aimaient déjeuner, tranquilles et seuls, pendant que la brave
femme était retenue en bas, à son poste de la salubrité. Ce
jour-là, ils avaient mangé un petit pain à Mantes, voulant se
débarrasser de leurs courses d'abord. Mais trois heures étaient
sonnées, il mourait de faim.

Henri, pour être aimable, posa encore une question:

--Et vous couchez à Paris?

Non, non! ils retournaient tous deux au Havre le soir, par
l'express de six heures trente. Ah bien! oui, des vacances! On
ne vous dérangeait que pour vous flanquer votre paquet, et tout
de suite à la niche!

Un moment, les deux employés se regardèrent, en hochant la tête.
Mais ils ne s'entendaient plus, un piano endiablé venait
d'éclater en notes sonores. Les deux soeurs devaient taper
dessus ensemble, riant plus haut, excitant les oiseaux des îles.
Alors, le jeune homme, qui s'égayait à son tour, salua, rentra
dans l'appartement; et le sous-chef, seul, demeura un instant les
yeux sur la terrasse, d'où montait toute cette gaieté de
jeunesse. Puis, les regards levés, il aperçut la machine qui
avait fermé ses purgeurs, et que l'aiguilleur envoyait sur le
train de Caen. Les derniers floconnements de vapeur blanche se
perdaient, parmi les gros tourbillons de fumée noire, salissant
le ciel. Et il rentra, lui aussi, dans la chambre.

Devant le coucou qui marquait trois heures vingt, Roubaud eut un
geste désespéré. A quoi diable Séverine pouvait-elle s'attarder
ainsi? Elle n'en sortait plus, lorsqu'elle était dans un
magasin. Pour tromper la faim qui lui labourait l'estomac, il
eut l'idée de mettre la table. La vaste pièce, à deux fenêtres,
lui était familière, servant à la fois de chambre à coucher, de
salle à manger et de cuisine, avec ses meubles de noyer, son lit
drapé de cotonnade rouge, son buffet à dressoir, sa table ronde,
son armoire normande. Il prit, dans le buffet, des serviettes,
des assiettes, des fourchettes et des couteaux, deux verres.
Tout cela était d'une propreté extrême, et il s'amusait à ces
soins de ménage, comme s'il eût joué à la dînette, heureux de la
blancheur du linge, très amoureux de sa femme, riant lui-même du
bon rire frais dont elle allait éclater, en ouvrant la porte.
Mais, lorsqu'il eut posé le pâté sur une assiette, et placé, à
côté, la bouteille de vin blanc, il s'inquiéta, chercha des yeux.
Puis, vivement, il tira de ses poches deux paquets oubliés, une
petite boîte de sardines et du fromage de gruyère.

Productspecificaties

Inhoud

Taal
fr
Bindwijze
E-book
Oorspronkelijke releasedatum
22 oktober 2015
Ebook Formaat
Epub zonder kopieerbeveiliging (DRM)
Illustraties
Nee

Betrokkenen

Hoofdauteur
Emile Zola
Tweede Auteur
Ligaran
Co Auteur
Magdalena
Tweede Redacteur
Christophe Reffait

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Overige kenmerken

Studieboek
Nee

EAN

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1230000734844

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