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  • 31 oktober 2018
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Samenvatting

Quand l’empereur, à Sainte-Hélène, jetait un long regard sur la carrière merveilleuse qu’il venait de parcourir, il lui est souvent arrivé d’arrêter sa pensée sur ces vastes entreprises qu’il ne lui fut point donné d’achever, magnifiques ébauches qui furent dignes de son génie, monumens interrompus qui eussent été dignes de son règne. Entre tous ces projets qui vinrent se briser, sous lune main invisible, à quelque obstacle imprévu, il en était un dont l’empereur ne parlait jamais sans un regret amer : c’est celui qu’il avait formé en 1799, au moment où, traversant le désert pour entrer en Syrie, il ouvrait cette nouvelle campagne par le siége de Saint-Jean-d’Acre. S’il eût emporté cette place, dans laquelle Sidney Smith parvint à jeter des renforts au moment décisif, si la perte de son artillerie de siége, interceptée par la croisière anglaise, ne lui eût ravi tout espoir d’y pratiquer une brèche moins imparfaite, il voulait, poursuivant ses succès, marcher sur Constantinople à la tête des peuplades du Liban, ou suivre les traces d’Alexandre jusqu’aux rives de l’Indus ; mais, quand nos soldats, après un troisième assaut, eurent été repoussés de ces murailles à demi conquises, il fallut songer à rentrer en Égypte et renoncer à un dessein devenu désormais impraticable. Telle était la magie de ce rêve grandiose, qu’après avoir été douze ans l’arbitre de l’Europe, après avoir accompli dans toutes ses phases une destinée sans exemple, l’empereur se plaignait encore que Sidney Smith, en cette occasion, lui eût fait manquer sa fortune.

L’avenir cependant lui préparait de plus sérieux mécomptes. Il conçut en effet, dans la maturité de son génie et la plénitude de sa puissance, un dessein plus audacieux peut-être et plus réalisable que celui qui, sous les efforts du commodore anglais, avait échoué devant Saint-Jean-d’Acre. Long-temps il consacra à ce projet ses méditations et ses veilles, long-temps il le remania et le pétrit avec une persistance infatigable ; car, pour en assurer le succès, il y voulait employer sans réserve les forces d’un grand esprit et d’un grand empire. Cent vingt mille hommes campés sur les plages de Boulogne pouvaient, en quelques marées, passer de l’autre côté du détroit ; cinquante vaisseaux de ligne allaient couvrir leur passage. Tout était prêt : l’invasion n’attendait pour signal que l’apparition de ces vaisseaux dans la Manche. Ce fut alors qu’un homme plus redoutable que Sidney Smith, un homme dont Napoléon lui-même avait pu voir l’astre fatal se lever à Aboukir, mis un instant en défaut par les subtils détours où se cachait cette immense entreprise, osa quitter la Méditerranée avec dix vaisseaux pour en poursuivre dix-huit jusque dans la mer des Antilles, parcourut deux fois, sans s’arrêter un jour, les vastes espaces de l’Atlantique, poussant devant lui l’escadre troublée de Villeneuve, et vint payer de sa vie, près du cap Trafalgar, la sanglante victoire qui ruina le dernier espoir de tant de combinaisons profondes.

Ainsi, soit à l’aurore de sa destinée, soit au midi de sa glorieuse carrière, dans tout ce qu’il a rêvé de plus grand, dans tout ce qu’il a préparé de plus prodigieux, l’empereur a trouvé, pour l’arrêter dans sa course, cette insurmontable barrière que lui opposaient sans cesse des vaisseaux plus confians et plus actifs que les siens, une marine devenue supérieure à celle de la France. Tandis que le faible gouvernement de Louis XVI avait pu, grace à un heureux équilibre maritime, contraindre l’Angleterre à une paix onéreuse et lui imposer le seul traité qui depuis des siècles eût fait reculer son ambition envahissante, ce gouvernement énergique qui disposait en maître de l’Espagne et de la Hollande, qui tenait le continent dans un muet respect et étendait sa domination du Rhin à l’Adriatique, ce gouvernement, paralysé par la mauvaise organisation de ses vaisseaux, devait, jusqu’à son dernier jour, demeurer impuissant vis-à-vis du seul ennemi qui fût resté debout devant sa gloire.

Qu’était donc devenue, en ces temps tout remplis du bruit de nos armes, cette marine que Suffren et d’Estaing, de Guichen et de Grasse lui-même avaient faite si glorieuse, qui avait grandi au milieu d’une guerre acharnée comme au sein d’une paix féconde, et que l’antique monarchie française regardait, depuis Louis XIV, comme l’un de ses plus fermes boulevards ? Par quelle fatalité, de cet établissement naval, si récemment encore l’orgueil de la France et l’envie de l’Europe, ne restait-il plus en 1803 qu’un édifice chancelant et miné à la base, dont l’empire allait voir s’écrouler les derniers débris ? Les événemens qui préparèrent la ruine de notre marine peuvent se partager en trois faisceaux distincts et se grouper pour ainsi dire autour de certains noms. Les combats de lord Howe et de lord Hood, des amiraux Hotham et Bridport, forment le premier acte de ce drame sanglant, et vont se rattacher à la guerre de l’indépendance américaine, dont ils continuent les traditions stratégiques. C’est le temps où la marine française se décompose lentement sous l’action incessante d’un mal intérieur. La seconde période appartient sans contestation à lord Jervis. Cet amiral remporte sur nos alliés une grande et opportune victoire ; le premier, c’est là son véritable titre de gloire, il s’occupe sérieusement de raffermir la discipline ébranlée et d’organiser la marine anglaise. Dans la troisième période, la plus lugubre et la plus éclatante, les soins de lord Jervis ont porté leurs fruits. Nelson fonde avec le glaive la suprématie qu’ils ont préparée. Pendant cette période, de 1798 à 1805, l’histoire du vainqueur d’Aboukir et celle de la marine anglaise ne cessent point un seul instant de se confondre. Nelson remplit la scène, et de la lumière qu’il absorbe, quelques rares rayons peuvent à peine glisser jusqu’à Collingwood.

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fr
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E-book
Oorspronkelijke releasedatum
31 oktober 2018
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Nee

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Hoofdauteur
Jurien de La Graviere
Hoofduitgeverij
Gilbert Terol

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