Oeuvres de Alexis Bouvier - La Belle Grêlée Ebook Tooltip Ebooks kunnen worden gelezen op uw computer en op daarvoor geschikte e-readers. ( Edition intégrale )

Extrait: L'histoire que nous allons raconter est trop récente encore pour que nous puissions dire exactement le lieu où elle s'est passée ; la plupart des gens qui en ont souffert sont vivants et désespérés ; il serait inhumain d'ajouter à leur douleur, de rouvrir des plaies à peine cicatrisées.
Mettons que la première scène de notre drame se passe à Auteuil, dans un de ces charmants petits pavillons construits au milieu d'un jardin mignon, clos sur la rue par une grille que masquent des lilas touffus.
La maison a deux étages sur un rez-de-chaussée élevé de quelques marches ; elle est toute ficelée de lierre et de plantes pariétaires ; cette verdure qui la couvre la rend gaie comme un nid.
C'est la demeure d'Hilaire Ténard de Marby, ex-capitaine de cavalerie, que des blessures nombreuses ont obligé de donner sa démission pour entrer dans les bureaux du ministère de la guerre. Ténard de Marby dit qu'il a passé la cinquantaine. C'est vrai, il l'a bien passée, il est même du mauvais côté.
Il se croit encore vigoureux parce qu'il est brusque, brave parce qu'il est insolent. Il vit dans la petite maison d'Auteuil avec sa femme Aurélie, une blonde admirable qui vient d'atteindre sa vingt-quatrième année, et la sœur de sa femme, Elise, une enfant chétive, ayant dix-sept ans et n'en paraissant pas quinze. Pauvre belle qu'une terrible maladie, la variole, a failli enlever ; elle n'a échappé au fléau que pour vivre misérable et souffrante ; elle est grêle, le dos se voûte, elle tousse souvent, le visage livide est légèrement gravé, au coin de la bouche, et cela lui donne un constant sourire ; ses grands yeux noirs, cerclés de bistre, ressortent étincelants dans la pâleur livide de son teint.
Le capitaine dit que c'est un monstre ; il a dû la prendre à la mort de la mère de sa femme, et, de ce jour, la pauvre petite est devenue la Cendrillon de la maison.

PREMIÈRE PARTIE — L'AMANT, LA FEMME ET LE MARI
I. Nuit d'été, nuit d'amour
II. Où la vertu est toujours récompensée
III-IV. Ce qui prouve que la vérité est toujours bonne à dire
V. Où se décide l'avenir de Mlle Élise Boitel
VI. Où se décide encore l’avenir d'Élise Boitel
VII. De ce qui décida définitivement de l'avenir de la Grêlée
DEUXIÈME PARTIE — UNE ÉTOILE PARISIENNE
I. Une soirée chez Mme la Baronne de Marby
II. Une loge d'actrice
III. Les suites d'une soirée
IV. Une explication
V. Le passé reparaît
VI. De l'utilité des registres où s'écrivent les noms des voyageurs dans les hôtels
VII. Où le capitaine de Marby ne fait plus rien
VIII. Une partie fine
IX. La nostalgie de la boue
X. La crise
TROISIÈME PARTIE — LES AMOURS D'UNE RELIGIEUSE
I. Deux mots aux lecteurs
II. Le chemin du ciel
III. Où il est question de la mort du capitaine Ténard de Marby
IV. Ce qui se passait la nuit dans la maison des sœurs de Madeleine-Repentie
V. Suite de ce qui se passait la nuit dans la maison des sœurs de madeleine-repentie
VI. Où les morts se préparent à ressusciter
VII. Du joli métier de Julot et de la rencontre qu'il lui fit faire
VIII. Gloria tibi. Domine
IX. Une utile promenade en fiacre
X. Les suites d'une promenade en fiacre
XI. Une petite scène de famille
QUATRIÈME PARTIE — LA FILLE LILIE
I. Le commencement de la fin
II. Paris la nuit
III. Calme après la tempête
IV. Dénouement