Oeuvres de Ernest Détré - Entre intimes Ebook Tooltip Ebooks kunnen worden gelezen op uw computer en op daarvoor geschikte e-readers. Contes parisiens ( Edition intégrale )

Extrait: UNE AVENTURE GALANTE....
AU BAL DE L’OPÉRA....
OH, moi, mon cher, je me rappelle parfaitement mon premier bal à l’Opéra.
— Eh bien ! pas moi, il vrai qu’il ne m’est arrivé aucune de ces aventures qui tiennent la mémoire en éveil et que, si j’ai soupé, ce fut pour me griser comme il n’est pas permis à un homme du monde de le faire. Sauf cela, je ne me souviens de rien.
— Pour ce qui est de moi, j’ai soupé aussi, mais je n’ai pas laissé ma raison au fond de mon verre. D’ailleurs, je l’eusse voulu, que ma compagne de folie — une femme du monde — m’en aurait empêché.
— Une femme du monde, dis-tu, une vraie ?
— Oui certes, mon cher.
— Alors, dis-moi ton histoire, car jamais pareille aubaine ne m’est arrivée, et en général je les mets en doute. Mais, venant de toi à qui l’aventure est arrivée, je croirai dorénavant à ces intrigues mondaines.
Et sur ces mots, mon ami Georges me narra en ces termes son aventure galante :
— Donc, c’était durant ma dernière année de collége, c’est-à-dire au moment où je terminais ma rhétorique à Sainte-Barbe avec Christian, que tu connais bien. Nous étions au 29 janvier 1865, lendemain de la Saint-Charlemagne. Nous avions congé le samedi, à l’occasion de cette fête, et comme mon père était parti avec mon oncle dans ses terres de Normandie, pour certaines affaires qu’ils avaient à terminer, je sortais avec Christian, ce qui, du reste, m’arrivait assez souvent. Nous étions bons amis dans toute l’acception du mot, Christian et moi ; et il n’y avait pas de secrets entre nous. Des secrets de collège ! diras-tu. Qu’importe ! Il y en avait, car à ce moment nous commencions à faire ce qu’on est convenu d’appeler des farces, et ce que l’un faisait, l’autre le connaissait aussitôt, quand nous n’étions pas ensemble à commettre nos méfaits. Élevés côte à côte par nos parents, ayant passé par les mêmes bancs ; ayant grandi sans nous en apercevoir, nous avions contracté à Sainte-Barbe les liens d’une excellente amitié, qui d’ailleurs ne s’est pas démentie depuis.
La veille donc de notre sortie, nous avions préparé notre plan pour le lendemain, et je me souviens encore de notre conversation d’alors.
— Dis-moi donc, Georges, me dit mon ami, si demain nous allions au bal de l’Opéra ?
— Quelle idée ! mais certainement. Mes parents, ne rentrent que dimanche matin, ils n’en sauront rien.
— Et puisque nous sommes garçons, ajouta Christian, nous irons bien dîner avant.
— En effet, car, m’a dit Léon, il faut être un peu… gai, pour s’amuser ;
— Nous serons gais ; sois tranquille, dit Christian.

UNE AVENTURE GALANTE
LA COMÉDlE DE SALON
AMOUR BRISÉ !
UN COUP DE VENT.
TOUT VIENT A POINT
LE ROI BOIT
UN DRAME EN MER
NOSTALGIE.
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LES PÊCHEURS A LA LIGNE
L’AMOUR D’UN ÉGOÏSTE.
LA SAINT-CHARLEMAGNE.
UNE PARTIE FINE.
L’ANNIVERSAIRE.
UNE ANGOISSE