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  • Frans
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  • 28 oktober 2018
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Samenvatting

— Hélas ! répondit-elle en pleurant ; c’est bien malgré moi, va ! et jusqu’au dernier moment j’ai cru que ces spectres ne reviendraient pas.

— Ils sont revenus, reprit Raoul ; je m’y attendais, je l’avais prévu. Aussi, je ne venais pas à toi avec l’imbécile vanité d’un homme qui croit charmer les démons par sa présence. Je venais, résigné et abattu comme aujourd’hui, pour te dire : Sois ma sœur aussi longtemps que tu voudras. Je n’ai aucun droit sur toi. J’ai risqué le bonheur et la dignité de ma vie entière en t’épousant malgré la lucidité de mon désespoir. Je puis être à jamais ton esclave et ta victime. Que pouvais-je faire de plus ? dis, Constance, que pouvais-je faire de plus, moi en qui tu as reconnu de la fierté et de la dignité ? moi qui crois, et tu le crois aussi, que l’homme doit avoir l’initiative de la volonté dans le mariage et ne le céder qu’à la persuasion ?

« Imagine et invente quelque autre épreuve que celle que je subis en ce moment, je n’en connais pas, moi ! Si tu en trouves, je m’y soumets ! Si tu veux ne m’aimer réellement que dans quatre autres années, après m’avoir vu, tout ce temps-là, sous ton toit, ne vivre que pour toi seule, sans me plaindre ni me révolter, croiras-tu que ma faute est lavée ? Tu vois, je t’ai parlé, à Nice, le langage de la passion. Il t’a émue, tu t’es crue persuadée, et, le lendemain déjà, tu te disais — je l’ai bien senti — : « Ce qu’il m’a dit là, il l’avait dit à d’autres ! » Aujourd’hui, je te parle autrement ; je te parle presque froidement, en homme qui se prépare, non à l’ivresse de la possession, mais à des années d’expiation et de respect absolu. »

— Ah ! tu es un ange ! s’écria Constance, et moi, je suis une ambitieuse ! Je demandais plus que je ne mérite !

— Non ! répondit Raoul, je ne veux pas que tu demandes moins et que ton ambition se contente d’un amour que tu ne sentirais pas à la hauteur du tien ; je ne veux pas d’une affection résignée et mélancolique. Je veux ce que tu as de plus ardent et de plus suave dans le cœur. Je sens que je le mérite déjà (car j’ai déjà souffert le martyre), mais que tu ne pourrais pas me donner encore la félicité que je rêve. J’attendrai, Constance, j’attendrai ! Laisse-moi dire seulement que je ne veux pas désespérer, parce qu’il est impossible de désespérer, quand on est un homme de cœur et qu’on se sent plus fort que la fatalité. Ce n’est pas parce qu’on a faibli une fois qu’il est inévitable de faiblir encore ; cela est bon pour ceux qui chérissent leurs faiblesses ; mais quand on les déteste fortement, on les écrase si bien qu’on les efface. Ne vois-tu pas que j’ai résisté à tout, depuis notre malheur ? Et moi, n’ai-je pas senti cent fois qu’un orgueilleux vulgaire eût devancé ton arrêt et se fût enfui pour se dérober à tes reproches, à ton indifférence, à sa propre honte ? J’ai pourtant de l’orgueil, tu le sais ; eh bien, j’ai bu la honte jusqu’à la lie. J’ai enduré la mortelle contrainte d’assister à tes efforts impuissants pour revenir à moi. Et puis… quelque chose de plus horrible encore, je t’ai vue souffrir, et je sais que tu souffres toujours, et que c’est moi qui en suis la cause ! Je sais qu’il y a en moi un homme que tu plains, que tu aimes, que tu consoles, et un autre homme qui ne te semble plus à toi et qui te fait peur, comme un étranger qui voudrait s’introduire par force ou par ruse dans ton intimité. Et pourtant, je suis là, moi, assistant à ma propre dégradation et ne voulant pas que ta pitié me trompe pour m’en épargner l’horreur. Est-ce là un faible amour, celui qui appelle le châtiment au lieu de s’y soustraire, et qui, au lieu de dire : Je serai avili par le pardon, demande l’épreuve et endure sans aigreur la méfiance qui l’impose ?

— Eh bien ! tu as raison, dit Constance avec résolution, et j’accepte ce que tu dis là. Non ! je ne veux pas te pardonner, parce qu’en effet le pardon est une chose humiliante quand il n’est pas la réconciliation de tout l’être qui l’accorde. Je te donnerai le temps que tu demandes, et nous serons deux tendres amis jusqu’au jour où tu seras bien sûr que mon amour n’est pas de la pitié, mais de l’enthousiasme et du respect, comme autrefois. Ce jour viendra bientôt, je le sens ! Moi aussi, je t’ai mis en méfiance de mon amour, car, sans le vouloir, je me suis cruellement vengée ! Nous avons donc à faire justice de nos torts mutuels ! Demandons à Dieu qu’il nous les pardonne à tous deux, et qu’il nous rende l’idéal sans lequel, pas plus que moi, tu ne peux vivre !

Raoul emmena sa femme à la campagne, où elle désirait passer l’hiver dans ses terres, et où il sentait bien qu’elle avait besoin de se retrancher contre les prévenances de la duchesse et le retour possible de la Mozzelli. Ils ne reparurent à Paris qu’au bout de deux ans. Constance était alors éblouissante de fraîcheur et de beauté, et la bonne Cécile berçait une petite fille toute rose qu’elle s’imaginait avoir mise au monde.

Constance, alors, écrivit à la Mozzelli :

« Soyez heureuse, chère amie, car je le suis, et je vous aime. »

Elle ne la revit pourtant pas, et s’éloigna doucement de la duchesse, qui n’insista qu’autant qu’il le fallait pour sauver les apparences.

Constance est heureuse en effet ; son mari a souffert plus longtemps qu’elle. Pendant longtemps, au milieu des plus ardents transports de sa reconnaissance pour elle, il a senti l’aiguillon du remords, et cette comparaison qu’elle avait tant redoutée s’établissait tellement à son avantage dans la pensée de Raoul, qu’elle eût béni la faute de celui-ci, si elle n’eût été jalouse que par vanité. Mais ce n’est point là la jalousie des belles âmes ; elles sont humbles et un peu craintives. Il est dangereux de les froisser, et Raoul avait été bien près de voir celle de Constance se briser sans retour dans la nuit du meurtre.

Productspecificaties

Inhoud

Taal
fr
Bindwijze
E-book
Oorspronkelijke releasedatum
28 oktober 2018
Ebook Formaat
Adobe ePub
Illustraties
Nee

Betrokkenen

Hoofdauteur
George Sand
Tweede Auteur
Sand-G
Hoofduitgeverij
Gilbert Terol

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Overige kenmerken

Studieboek
Nee

EAN

EAN
1230002751962

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Land
Frankrijk
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