Classics in European Languages - De la terre à la lune (illustré) Ebook Tooltip trajet direct en 97 heures 20 minutes

Afbeeldingen

Inkijkexemplaar

Artikel vergelijken

  • Frans
  • E-book
  • 1230000744478
  • 28 oktober 2015
  • Epub zonder kopieerbeveiliging (DRM)
Alle productspecificaties
  • Je leest ebooks gemakkelijk op je Kobo e-reader, of op je smartphone of tablet met de bol.com Kobo app. Let op! Ebooks kunnen niet geannuleerd of geretourneerd worden.

Jules Verne

"Jules Gabriel Verne (/vɜːrn/; French: [ʒyl vɛʁn]; 8 February 1828 – 24 March 1905) was a French novelist, poet, and playwright.

(Bron: Wikipedia. Beschikbaar onder de licentie Creative Commons Naamsvermelding/Gelijk delen.)"

Samenvatting

Pendant la guerre fédérale des États-Unis, un nouveau club très
influent s'établit dans la ville de Baltimore, en plein Maryland. On
sait avec quelle énergie l'instinct militaire se développa chez ce
peuple d'armateurs, de marchands et de mécaniciens. De simples
négociants enjambèrent leur comptoir pour s'improviser capitaines,
colonels, généraux, sans avoir passé par les écoles d'application de
West-Point [École militaire des États-Unis.]; ils égalèrent bientôt
dans 'L'art de la guerre' leurs collègues du vieux continent, et comme
eux ils remportèrent des victoires à force de prodiguer les boulets,
les millions et les hommes.


Mais en quoi les Américains surpassèrent singulièrement les Européens,
ce fut dans la science de la balistique. Non que leurs armes
atteignissent un plus haut degré de perfection, mais elles offrirent
des dimensions inusitées, et eurent par conséquent des portées
inconnues jusqu'alors. En fait de tirs rasants, plongeants ou de
plein fouet, de feux d'écharpe, d'enfilade ou de revers, les Anglais,
les Français, les Prussiens, n'ont plus rien à apprendre; mais leurs
canons, leurs obusiers, leurs mortiers ne sont que des pistolets de
poche auprès des formidables engins de l'artillerie américaine.


Ceci ne doit étonner personne. Les Yankees, ces premiers mécaniciens
du monde, sont ingénieurs, comme les Italiens sont musiciens et les
Allemands métaphysiciens,--de naissance. Rien de plus naturel, dès
lors, que de les voir apporter dans la science de la balistique leur
audacieuse ingéniosité. De là ces canons gigantesques, beaucoup moins
utiles que les machines à coudre, mais aussi étonnants et encore plus
admirés. On connaît en ce genre les merveilles de Parrott, de
Dahlgreen, de Rodman. Les Armstrong, les Pallisser et les Treuille de
Beaulieu n'eurent plus qu'à s'incliner devant leurs rivaux
d'outre-mer.


Donc, pendant cette terrible lutte des Nordistes et des Sudistes, les
artilleurs tinrent le haut du pavé; les journaux de l'Union
célébraient leurs inventions avec enthousiasme, et il n'était si mince
marchand, si naïf 'booby' [Badaud.], qui ne se cassât jour et nuit la
tête à calculer des trajectoires insensées.


Or, quand un Américain a une idée, il cherche un second Américain qui
la partage. Sont-ils trois, ils élisent un président et deux
secrétaires. Quatre, ils nomment un archiviste, et le bureau
fonctionne. Cinq, ils se convoquent en assemblée générale, et le club
est constitué. Ainsi arriva-t-il à Baltimore. Le premier qui inventa
un nouveau canon s'associa avec le premier qui le fondit et le premier
qui le fora. Tel fut le noyau du Gun-Club [Littéralement
'Club-Canon'.]. Un mois après sa formation, il comptait dix-huit cent
trente-trois membres effectifs et trente mille cinq cent
soixante-quinze membres correspondants.


Une condition _sine qua non_ était imposée à toute personne qui
voulait entrer dans l'association, la condition d'avoir imaginé ou,
tout au moins, perfectionné un canon; à défaut de canon, une arme à
feu quelconque. Mais, pour tout dire, les inventeurs de revolvers à
quinze coups, de carabines pivotantes ou de sabres-pistolets ne
jouissaient pas d'une grande considération. Les artilleurs les
primaient en toute circonstance.


'L'estime qu'ils obtiennent, dit un jour un des plus savants orateurs
du Gun-Club, est proportionnelle 'aux masses' de leur canon, et 'en
raison directe du carré des distances' atteintes par leurs
projectiles!


Un peu plus, c'était la loi de Newton sur la gravitation universelle
transportée dans l'ordre moral.


Le Gun-Club fondé, on se figure aisément ce que produisit en ce genre
le génie inventif des Américains. Les engins de guerre prirent des
proportions colossales, et les projectiles allèrent, au-delà des
limites permises, couper en deux les promeneurs inoffensifs. Toutes
ces inventions laissèrent loin derrière elles les timides instruments
de l'artillerie européenne. Qu'on en juge par les chiffres suivants.


Jadis, 'au bon temps', un boulet de trente-six, à une distance de
trois cents pieds, traversait trente-six chevaux pris de flanc et
soixante-huit hommes. C'était l'enfance de l'art. Depuis lors, les
projectiles ont fait du chemin. Le canon Rodman, qui portait à sept
milles [Le mille vaut 1609 mètres 31 centimètres. Cela fait donc près
de trois lieues.] un boulet pesant une demi-tonne [Cinq cents
kilogrammes.] aurait facilement renversé cent cinquante chevaux et
trois cents hommes. Il fut même question au Gun-Club d'en faire une
épreuve solennelle. Mais, si les chevaux consentirent à tenter
l'expérience, les hommes firent malheureusement défaut.


Quoi qu'il en soit, l'effet de ces canons était très meurtrier, et à
chaque décharge les combattants tombaient comme des épis sous la faux.
Que signifiaient, auprès de tels projectiles, ce fameux boulet qui, à
Coutras, en 1587, mit vingt-cinq hommes hors de combat, et cet autre
qui, à Zorndoff, en 1758, tua quarante fantassins, et, en 1742, ce
canon autrichien de Kesselsdorf, dont chaque coup jetait soixante-dix
ennemis par terre? Qu'étaient ces feux surprenants d'Iéna ou
d'Austerlitz qui décidaient du sort de la bataille? On en avait vu
bien d'autres pendant la guerre fédérale! Au combat de Gettysburg, un
projectile conique lancé par un canon rayé atteignit cent
soixante-treize confédérés; et, au passage du Potomac, un boulet
Rodman envoya deux cent quinze Sudistes dans un monde évidemment
meilleur. Il faut mentionner également un mortier formidable
inventé par J.-T. Maston, membre distingué et secrétaire perpétuel du
Gun-Club, dont le résultat fut bien autrement meurtrier, puisque, à
son coup d'essai, il tua trois cent trente-sept personnes,--en
éclatant, il est vrai!


Qu'ajouter à ces nombres si éloquents par eux-mêmes? Rien. Aussi
admettra-t-on sans conteste le calcul suivant, obtenu par le
statisticien Pitcairn: en divisant le nombre des victimes tombées sous
les boulets par celui des membres du Gun-Club, il trouva que chacun de
ceux-ci avait tué pour son compte une 'moyenne' de deux mille trois
cent soixante-quinze hommes et une fraction.


A considérer un pareil chiffre, il est évident que l'unique
préoccupation de cette société savante fut la destruction de
l'humanité dans un but philanthropique, et le perfectionnement des
armes de guerre, considérées comme instruments de civilisation.


C'était une réunion d'Anges Exterminateurs, au demeurant les meilleurs
fils du monde.


Il faut ajouter que ces Yankees, braves à toute épreuve, ne s'en
tinrent pas seulement aux formules et qu'ils payèrent de leur
personne. On comptait parmi eux des officiers de tout grade,
lieutenants ou généraux, des militaires de tout âge, ceux qui
débutaient dans la carrière des armes et ceux qui vieillissaient sur
leur affût. Beaucoup restèrent sur le champ de bataille dont les noms
figuraient au livre d'honneur du Gun-Club, et de ceux qui revinrent la
plupart portaient les marques de leur indiscutable intrépidité.
Béquilles, jambes de bois, bras articulés, mains à crochets, mâchoires
en caoutchouc, crânes en argent, nez en platine, rien ne manquait à la
collection, et le susdit Pitcairn calcula également que, dans le
Gun-Club, il n'y avait pas tout à fait un bras pour quatre personnes,
et seulement deux jambes pour six.


Mais ces vaillants artilleurs n'y regardaient pas de si près, et ils
se sentaient fiers à bon droit, quand le bulletin d'une bataille
relevait un nombre de victimes décuple de la quantité de projectiles
dépensés.


Un jour, pourtant, triste et lamentable jour, la paix fut signée par
les survivants de la guerre, les détonations cessèrent peu à peu, les
mortiers se turent, les obusiers muselés pour longtemps et les canons,
la tête basse, rentrèrent aux arsenaux, les boulets s'empilèrent dans
les parcs, les souvenirs sanglants s'effacèrent, les cotonniers
poussèrent magnifiquement sur les champs largement engraissés, les
vêtements de deuil achevèrent de s'user avec les douleurs, et le
Gun-Club demeura plongé dans un désœuvrement profond.


Certains piocheurs, des travailleurs acharnés, se livraient bien
encore à des calculs de balistique; ils rêvaient toujours de bombes
gigantesques et d'obus incomparables. Mais, sans la pratique,
pourquoi ces vaines théories? Aussi les salles devenaient désertes,
les domestiques dormaient dans les antichambres, les journaux
moisissaient sur les tables, les coins obscurs retentissaient de
ronflements tristes, et les membres du Gun-Club, jadis si bruyants,
maintenant réduits au silence par une paix désastreuse, s'endormaient
dans les rêveries de l'artillerie platonique!


'C'est désolant, dit un soir le brave Tom Hunter, pendant que ses
jambes de bois se carbonisaient dans la cheminée du fumoir. Rien à
faire! rien à espérer! Quelle existence fastidieuse! Où est le
temps où le canon vous réveillait chaque matin par ses joyeuses
détonations?


--Ce temps-là n'est plus, répondit le fringant Bilsby, en cherchant à
se détirer les bras qui lui manquaient. C'était un plaisir alors!
On inventait son obusier, et, à peine fondu, on courait l'essayer
devant l

Productspecificaties

Inhoud

Taal
fr
Bindwijze
E-book
Oorspronkelijke releasedatum
28 oktober 2015
Ebook Formaat
Epub zonder kopieerbeveiliging (DRM)

Betrokkenen

Hoofdauteur
Jules Verne

Lees mogelijkheden

Lees dit ebook op
Android (smartphone en tablet) | Kobo e-reader | Desktop (Mac en Windows) | iOS (smartphone en tablet) | Windows (smartphone en tablet)

Overige kenmerken

Studieboek
Nee

EAN

EAN
1230000744478

Je vindt dit artikel in

Taal
Frans
Boek, ebook of luisterboek?
Ebook
Beschikbaar in Kobo Plus
Beschikbaar in Kobo Plus
Beschikbaarheid
Leverbaar
Nog geen reviews

Kies gewenste uitvoering

Prijsinformatie en bestellen

De prijs van dit product is 0 euro en 97 cent.
Direct beschikbaar
Verkoop door bol
Ebook
  • E-book is direct beschikbaar na aankoop
  • E-books lezen is voordelig
  • Dag en nacht klantenservice
  • Veilig betalen
Houd er rekening mee dat je downloadartikelen niet kunt annuleren of retourneren. Bij nog niet verschenen producten kun je tot de verschijningsdatum annuleren.
Zie ook de retourvoorwaarden

Lijst met gekozen artikelen om te vergelijken

Vergelijk artikelen