Oeuvres de Louis Belmontet - Poésie de l'Empire français Ebook Tooltip ( Edition intégrale ) annoté

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  • 08 juli 2018
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Samenvatting

L'antichambre des amours-propres littéraires, où les auteurs font les honneurs de leurs petits édifices avec toutes les humilités de l'orgueil et les précautions d'une confiance extrême en eux. Cependant, malgré cet orgueil et cette confiance, il faut s'y résigner, car enfin on court risque de n'être pas toujours compris. Résignons-nous donc et soyons bref, si c'est possible ; donnons au public, qui s'en soucie fort peu, le la de nos humbles mélodies. Pourquoi, m'a-t-on dit, ce titre : La poésie de l'Empire ? La réponse est facile : si jamais il fut dans l'histoire des peuples une époque poétique, épique, pindarique, si j'ose le dire, ce fut certainement la magnifique période de l'Empire français : soit qu'on le considère dans ses actes sur les champs de bataille, dans ses œuvres de régénération, dans ses principes d'honneur, dans l'expansion généreuse de la nation française, dans la grandeur homérique qui fit jaillir tant de lumière du chaos social, dans le caractère toujours héroïque de l'Empereur plébéien, dans les largesses de son âme comme grand homme, dans les beautés de sa nature morale comme homme privé, comme père de la patrie, comme ami de ses compagnons d'armes, comme admirateur du peuple, comme frère, époux et comme père d'un autre Astyanax ; soit qu'on regarde l'illustre martyr aux prises avec son éclatante infortune sur les rochers de l'île d'Elbe et de Sainte-Hélène ; soit qu'on suive la marche triomphale de son retour funèbre dans la patrie à travers les tressaillements du monde ; soit enfin qu'on assiste au spectacle de la résurrection merveilleuse de sa dynastie et de ses aigles : y a-t-il dans les événements terrestres des péripéties plus saisissantes et plus dignes d'exciter l'enthousiasme des poëtes ? Il y a longtemps que cet enthousiasme, qui est la vie des âmes fortes, existe dans ma pensée et dans mon cœur d'ardent patriote ; car c'est surtout comme patriote que j'adore mon Empereur. J'ai voulu rendre ce sentiment dans tous mes vers : y ai-je réussi ? je l'ignore ; mais ç'a été un bonheur inépuisable pour moi de consacrer mon existence d'écrivain au culte du grand homme et du grand Empire. Voici comment je m'exprimais en 1843, à une époque où l'on parlait avec dédain encore des inébranlables apôtres de la foi et de la pensée impériales :

' Cette dénomination de poète de l'Empire, à laquelle un sens de défaveur a été donné, depuis l'année déplorable de 1815, par je ne sais quel absurde préjugé né d'une réaction anti-française, il est temps d'en faire justice. L'auteur, quoique entré dans le monde littéraire longtemps après la chute du grand homme, vient protester contre la mensongère signification d'un titre dont il ose revendiquer pour lui l'honneur et l'application. Il tient à cœur de mériter le surnom de poëte de l'Empire. Il se fait gloire de l'être. Une double et grave erreur sert de base au préjugé qui en maintient la signification malveillante. Il est toujours temps de faire casser les faux jugements au tribunal du bon sens.

' L'un de nos éloquents orateurs a dit une chose vraie et profonde, en déclarant que les œuvres du génie de Napoléon représentaient le mouvement et la grandeur de l'esprit français. Les détracteurs de ces mêmes œuvres de l'Empereur ont choisi, pour élever la voix, la désastreuse époque de 1815, alors que la gloire et l'indépendance de la France étaient foulées aux pieds par la Sainte-Alliance. Pour les prospérités de l'invasion étrangère, il fallut dépopulariser la force morale du héros tombé. Comme on avait abattu sa puissance, pour être conséquent, on dut abattre sa renommée et le principe qui était en lui. On s'attaqua à l'esprit de ses créations. Les idées révolutionnaires, vaincues en sa personne, furent mises à l'index de la vieille Europe triomphante à Waterloo. A la suite de nos défaites politiques, la réaction oligarchique pénétra dans les sentiments et dans les goûts. Une double calamité résulta pour la France des victoires de l'étranger, et les idées germaniques envahirent notre nationalité littéraire à la suite des armées du Nord. Notre littérature se mit donc en harmonie avec les passions de l'époque ; elle se rapetissa. De la déchéance de la nation la transition fut aisée et rapide à la déchéance de son intelligence elle-même. La réaction politique engendra la réaction morale, qui devint un moyen de gouvernement. Toutes deux se constituèrent en hostilité permanente contre le principe populaire renversé dans Napoléon. Ce fut par la brèche faite à notre indépendance qu'elles marchèrent à l'asservissement de la raison publique. Les institutions et les arts tournèrent le dos à l'avenir ; tout se jeta dans la rechute vers le passé. La Restauration appela à son aide les superstitions, les croyances mystiques, enfin tout le narcotisme des siècles d'ignorance pour assoupir le lion. Il y eut une sorte de contagion mentale. La raison humaine rétrograda jusqu'aux absurdités du moyen âge. Les arts et la littérature se bardèrent d'anachronismes. La France fut bientôt toute fardée de gothique. Ce fut une synthèse de dégénération. Le génie de l'étranger l'emporta définitivement jusqu'au réveil national de 1830. La damnation de l'homme fut mise à l'ordre du jour. La dégradation enfanta son école. Aux mauvais gouvernements il faut des âmes abâtardies et crédules. Ainsi donc la Restauration eut beau jeu contre l'Empire ; car l'Empire, aussi bien que la République, avait fait surgir de son action politique l'amour de la patrie, la dignité de l'homme, le goût du grand et du beau, la valeur du citoyen, le sentiment du dévouement patriotique, le besoin de l'honneur et de la gloire, l'émancipation de la conscience, la liberté de l'âme, enfin tout ce qui tient à élever la nature humaine.

' Deux principes éternels se disputent le monde : l'égoïsme ou l'abnégation. De là deux écoles, l'une satanique et pessimiste, n'ayant que le doute pour point de départ et soi pour but ; l'autre affirmative, allant, par l'enthousiasme et la foi, à la conquête des vertus domestiques, des devoirs du citoyen et de l'homme, des beautés de la nature et de la civilisation. De ces deux écoles, la seconde a surtout régné dans les grands siècles où l'âme humaine prenait son grand vol ; l'autre est toujours venue à la suite des calamités publiques, comme signe de malaise et de déchéance, quand l'esprit ne savait plus où se prendre, et revenait se perdre en lui-même.

' Puisque la littérature est l'expression de la société, celle que l'Empire a dû inspirer et produire doit donc être grande comme lui, héroïque, solennelle, patriotique, éminemment nationale. Il y a donc injustice à frapper d'une dédaigneuse réprobation tout écrivain sorti de l'éducation impériale, c'est-à-dire de l'école du grand, école vraiment française. Les sots préjugés peuvent-ils prévaloir contre la logique des choses ? Les hommes de l'Empire, les littérateurs de l'Empire, ce sont ceux qui ont reçu leurs idées, leurs inspirations, leurs sentiments de cette même époque qui les a développés, ce sont ceux qui, sous la pression atmosphérique du sublime règne, en ont reçu l'étincelle électrique, et ont allumé leur âme aux rayons du splendide soleil. La résurrection de notre nationalité aurait dû, en renversant le pouvoir de réaction étrangère, reprendre le cours des idées nationales et reconstituer une littérature en harmonie avec notre constitution politique, nos sentiments de peuple libre et la conscience de notre valeur patriotique. Il faut avoir le courage de le dire, les lettres sont restées en arrière du mouvement régénérateur ; elles en sont encore aux inspirations sans but et sans portée de la période anglo-germanique. '

C'est ainsi que, sous Louis-Philippe, ce roi de la modération, il était permis de dire hardiment des vérités qui n'étaient pas à l'ordre du jour. Les Muses avaient leur liberté.

La plupart de ces poésies, reflets de temps divers, peuvent donc être considérées comme des actes politiques. Ainsi l'ode intitulée La Mort de l'Empereur, publiée en 1821, fut à cette époque un élan de deuil, une protestation patriotique. Le Buste d'un fils, composé en Suisse, lors de la mort de Napoléon II, et qui fit sangloter la reine Hortense, me parut une idée ingénieuse pour mettre en regard de cette mort les espérances que sa naissance avait fait naître au cœur du grand homme. L'Arc de triomphe, Une Soupe de soldat, Une Scène de nuit à Schœnbrunn, La Messe et l'Histoire, publiés au commencement et au milieu du règne de Louis-Philippe, tendaient à réveiller les souvenirs napoléoniens dans le cœur des patriotes. Les poèmes Le Retour da grand mort, L'Alléluia de l'Empire, L'Empereur n'est pas mort, Joinville à Sainte-Hélène furent consacrés, dans le même but, à célébrer la rentrée dans la patrie de l'illustre martyr. Je fus heureux d'adresser un hommage poétique au jeune conducteur de l'apothéose sur l'océan, à ce prince de Joinville ' qui avait répondu aux attentes du pays et à la confiance de son royal père avec tant de noblesse d'âme, ' comme je l'imprimais alors, en 1840. Après la révolution de février, dans une adresse à mes compatriotes, en 1848, je m'exprimai de nouveau en ces termes sur ce jeune exilé, si loyal en tout temps : ' J'aimais ce jeune prince pour son énergie nationale. Il faut sympathiser avec les braves gens partout où ils se trouvent. Ma reconnaissance de bon citoyen, loin d'insulter aux vaincus, éclatera toujours en faveur de ceux qui ont rendu à la patrie. son Empereur et à la France la statue, les monuments et le cercueil du grand homme. ' Je cite ces paroles émanées de la conscience, parce qu'on a cru me blesser en me reprochant d'avoir ce qu'on appelle adulé dans mes vers le roi Louis-Philippe. le prince de Joinville et le comte de Paris. Ce reproche m'honore beaucoup plus qu'il ne m'atteint. Je le crains, du reste, d'autant moins,

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fr
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E-book
Oorspronkelijke releasedatum
08 juli 2018
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Louis Belmontet

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