Le Péché de Monsieur Antoine Ebook Tooltip

Afbeeldingen

Inkijkexemplaar

Artikel vergelijken

  • Frans
  • E-book
  • 1230002751429
  • 28 oktober 2018
  • Adobe ePub
Alle productspecificaties
  • Je leest ebooks gemakkelijk op je Kobo e-reader, of op je smartphone of tablet met de bol.com Kobo app. Let op! Ebooks kunnen niet geannuleerd of geretourneerd worden.

Samenvatting

Il est peu de gîtes aussi maussades en France que la ville d’Éguzon, située aux confins de la Marche et du Berry, dans la direction sud-ouest de cette dernière province. Quatre-vingts à cent maisons, d’apparence plus ou moins misérable (à l’exception de deux ou trois, dont nous ne nommerons point les opulents propriétaires, de peur d’attenter à leur modestie), composent les deux ou trois rues, et ceignent la place de cette bourgade fameuse à dix lieues à la ronde pour l’esprit procédurier de sa population et la difficulté de ses abords. Malgré ce dernier inconvénient qui va bientôt disparaître, grâce au tracé d’une nouvelle route, Éguzon voit souvent des voyageurs traverser hardiment les solitudes qui l’environnent, et risquer leurs carrioles sur son pavé terrible. L’unique auberge est située sur l’unique place, laquelle est d’autant plus vaste, qu’elle s’ouvre sur la campagne, comme si elle attendait les constructions nouvelles de futurs citadins, et cette auberge est parfois forcée, dans la belle saison, d’inviter les trop nombreux arrivants à s’installer dans les maisons du voisinage, qui leur sont ouvertes, il faut le dire, avec beaucoup d’hospitalité. C’est qu’Éguzon est le point central d’une région pittoresque semée de ruines imposantes, et que, soit qu’on veuille voir Châteaubrun, Crozant, la Prugne-au-Pot, ou enfin le château encore debout et habité de Saint-Germain, il faut nécessairement aller coucher à Éguzon, afin de partir, dès le matin suivant, pour ces différentes excursions.

Il y a quelques années, par une soirée de juin, lourde et orageuse, les habitants d’Éguzon ouvrirent de grands yeux en voyant un jeune homme de bonne mine traverser la place pour sortir de la ville, un peu après le coucher du soleil. Le temps menaçait, la nuit se faisait plus vite que de raison, et pourtant le jeune voyageur, après avoir pris un léger repas à l’auberge, et s’être arrêté le temps strictement nécessaire pour faire rafraîchir son cheval, se dirigeait hardiment vers le nord, sans s’inquiéter des représentations de l’aubergiste, et sans paraître se soucier des dangers de la route. Personne ne le connaissait ; il n’avait répondu aux questions que par un geste d’impatience, et aux remontrances que par un sourire. Quand le bruit des fers de sa monture se fut perdu dans l’éloignement : « Voilà, dirent les flâneurs de l’endroit, un garçon qui connaît bien le chemin, ou qui ne le connaît pas du tout. Ou il y a passé cent fois, et sait le nom du moindre caillou, ou bien il ne se doute pas de ce qui en est, et va se trouver fort en peine.

— C’est un étranger qui n’est pas d’ici, dit judicieusement un homme capable : il n’a voulu écouter que sa tête ; mais, dans une demi-heure, quand l’orage éclatera, vous le verrez revenir !

— S’il ne se casse pas le cou auparavant à la descente du pont des Piles ! observa un troisième.

— Ma foi, firent en chœur les assistants, c’est son affaire ! Allons fermer nos contrevents, de peur que la grêle n’endommage nos vitres. »

Et l’on entendit par la ville un grand bruit de portes et de fenêtres que l’on se hâtait d’accoter, tandis que le vent, qui commençait à mugir sur les bruyères, devançait de rapidité les servantes essoufflées, et renvoyait à leur nez les battants de ces lourdes huisseries, où les ouvriers du pays, conformément aux traditions de leurs ancêtres, n’ont épargné ni le bois de chêne, ni le ferrage. De temps en temps, une voix se faisait entendre d’un travers de rue à l’autre, et ces propos se croisaient sur le seuil des habitations : « Tous les vôtres sont-ils rentrés ? — Ah ouà ! j’en ai encore deux charrois par terre. — Et moi six sur pied ! — Moi, ça m’est égal, tout est engrangé. » Il s’agissait des foins.

Le voyageur, monté sur un excellent bidet de Brenne, laissait la nuée derrière lui, et, pressant l’allure, il se flattait de devancer l’orage à la course ; mais à un coude que faisait subitement le chemin, il reconnut qu’il lui serait impossible de ne pas être pris en flanc. Il déplia son manteau, que des courroies tenaient fixé sur sa valise, attacha les mentonnières de sa casquette, et donnant de l’éperon à sa monture, il fournit une nouvelle course, espérant au moins atteindre et franchir, à la faveur du jour, le passage dangereux qu’on lui avait signalé. Mais son attente fut trompée ; le chemin devint si difficile, qu’il lui fallut prendre le pas et soutenir son cheval avec précaution au milieu des roches semées sous ses pieds. Lorsqu’il se trouva au sommet du ravin de la Creuse, la nuée ayant envahi tout le ciel, l’obscurité était complète, et il ne pouvait plus juger de la profondeur de l’abîme qu’il côtoyait, que par le bruit sourd et engouffré du torrent.

Téméraire comme on l’est à vingt ans, le jeune homme ne tint compte des prudentes hésitations de son cheval, et il le força de se livrer au hasard d’une pente, que chaque pas du docile animal trouvait plus inégale et plus rapide. Mais tout à coup il s’arrêta, se rejeta en arrière par un vigoureux coup de reins, et le cavalier, un peu ébranlé de la secousse, vit, à la lueur d’un grand éclair, qu’il était sur l’extrême versant d’un précipice à pic, et qu’un pas de plus l’aurait infailliblement entraîné au fond de la Creuse.

La pluie commençait à tomber, et une tourmente furieuse agitait les cimes des vieux châtaigniers qui se trouvaient au niveau de la route. Ce vent d’ouest poussait précisément l’homme et le cheval vers la rivière, et le danger devenait si réel, que le voyageur fut forcé de mettre pied à terre, afin d’offrir moins de prise au vent, et de mieux diriger sa monture dans les ténèbres. Ce qu’il avait entrevu du site à la lueur de l’éclair lui avait paru admirable, et d’ailleurs la position où il se trouvait flattait ce goût d’aventures qui est propre à la jeunesse.

Productspecificaties

Inhoud

Taal
fr
Bindwijze
E-book
Oorspronkelijke releasedatum
28 oktober 2018
Ebook Formaat
Adobe ePub
Illustraties
Nee

Betrokkenen

Hoofdauteur
George Sand
Tweede Auteur
George Sand
Hoofdredacteur
John Temple Graves
Hoofduitgeverij
Gilbert Terol

Lees mogelijkheden

Lees dit ebook op
Android (smartphone en tablet) | Kobo e-reader | Desktop (Mac en Windows) | iOS (smartphone en tablet) | Windows (smartphone en tablet)

Overige kenmerken

Studieboek
Nee

EAN

EAN
1230002751429

Je vindt dit artikel in

Taal
Frans
Boek, ebook of luisterboek?
Ebook
Beschikbaarheid
Leverbaar
Nog geen reviews

Waarom een wereldbollabel?

Artikelen met een wereldbol bezitten positieve eigenschappen vergeleken met soortgelijke artikelen, zoals bepaalde keur- of kenmerken op sociaal en ecologisch gebied.

Keur- of kenmerken

  • Digitaal boek
Lees meer over ons wereldbollabel

Prijsinformatie en bestellen

De prijs van dit product is 4 euro en 25 cent.
Direct beschikbaar
Verkoop door bol
Ebook
  • E-book is direct beschikbaar na aankoop
  • E-books lezen is voordelig
  • Dag en nacht klantenservice
  • Veilig betalen
Houd er rekening mee dat je downloadartikelen niet kunt annuleren of retourneren. Bij nog niet verschenen producten kun je tot de verschijningsdatum annuleren.
Zie ook de retourvoorwaarden

Alle bindwijzen en edities (5)

  • 3,49
    Direct beschikbaar
  • 4,25
    Direct beschikbaar
  • 1,99
    Direct beschikbaar
  • 2,99
    Direct beschikbaar
  • 19,70
    2 - 3 weken Tooltip

Lijst met gekozen artikelen om te vergelijken

Vergelijk artikelen